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NAPOLÉON À SAINTE-HÉLÈNE

Cases et leur domestique, deux pour le général Gourgaud, une pour O’Meara et une pour l’officier de service, ces trois derniers étaient logés sous la tente. Les serviteurs avaient des abris dans les greniers qu’on avait planchéiés ; ils ne pouvaient se tenir debout que sous l’arête du toit et la chaleur y était insupportable. Plus tard, on leur construisit au rez-de-chaussée, des chambres et une salle à manger.

Au moment où l’Empereur s’installa, il n’y avait, outre la vieille maison, que l’aile avancée construite par ordre de l’amiral et composée des deux pièces se commandant : cette avancée tombait sur le milieu du bâtiment principal assez long et fort peu large, lequel, sur l’autre face, ouvrait sur la cour des communs où étaient la cuisine et quelques servitudes : à quelques pas, se trouvait la petite maison construite pour les Montholon.

Les Bertrand étaient à plus d’un mille de là, à Hut’s Gate où leur installation était assez peu commode, mais où ils étaient garés des querelles quotidiennes. Plus tard, ils se rapprochèrent et s’installèrent dans une petite maison que l’on construisit pour eux, à trois cents pas de la demeure présente de l’Empereur, beaucoup plus près du bâtiment, vraiment bien disposé et d’assez bonne apparence, que, durant plus de quatre années, on édifia pour lui et qu’il n’occupa jamais. Cet éloignement du Grand maréchal amena des complications préjudiciables au repos de l’Empereur.