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NAPOLÉON À SAINTE HÉLÈNE

pour les intérêts français, si bien qu’il parvint à être lui-même nommé internonce. Anobli en 1800, il fut créé baron en 1813, Son fils aîné, Barthélémy, était né à Constantinople en 1787 ; rentré à Vienne avec ses parents, il fut placé à l’Académie des Langues orientales, ce qui lui ouvrit la carrière du drogmanat. Mais il travailla d’abord dans les bureaux du haut commissaire comte Wrbna qui l’employa à la correspondance avec les Français durant l’occupation ; il vint de là drogman à Constantinople, et, en 1811, fut envoyé commis de légation à l’ambassade impériale à Saint-Pétersbourg. En 1812 et 1813, il accompagna le prince Schwarzenberg en Galicie, en qualité de secrétaire de légation, détaché comme secrétaire particulier « pour aider le prince dans sa correspondance avec les ministres ou les généraux des puissances alliées ou dans d’autres cas semblables ». Il continua le même service en 1814 et assista au congrès de Châtillon. Après un assez long séjour à Paris, il fut nommé secrétaire de légation à Florence ; mais, avant de rejoindre son poste, il épousa une jeune fille française dont il était devenu amoureux. On a dit qu’elle avait été femme de chambre, ce qui n’est pas, mais il n’est pas vrai davantage que son père eût le moindre droit à un titre de baron dont, selon la mode allemande, on eût généreusement donné la monnaie à la fille. Celle-ci se nommait Ermance-Catherine Boutet, et avait à peine dix-sept ans. Son père, employé à la direction du génie au