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NAPOLÉON À SAINTE HÉLÈNE

30 juin 1810, il fut nommé secrétaire d’ambassade à Vienne ; en 1812, avant l’ouverture des hostilités, il fut envoyé en mission secrète à Gratz et à Trieste ; et, après le passage du Niémen par les Français, à Prague, à Carlsbad et à Dresde ; le 3 octobre, il fut nommé secrétaire d’ambassade à Londres. Le 23 mars 1813, il rentra au service militaire avec le grade de lieutenant-colonel et partit de Londres, avec des dépêches, pour le quartier général impérial à Dresde. Jusqu’à l’armistice, il fut à l’avant-garde des troupes commandées par le général Walmoden ; il passa ensuite à l’armée du prince de Suède et assista aux combats de Gross-Beren, d’Uterborn, de Wittenberg et à la bataille de Dennevitz — pour quoi il fut décoré de Saint-Vladimir, 4o classe, avec ruban. Détaché en septembre près de Czernitcheff, il prit part, sous les ordres du colonel de Benkendorff, à l’échauffourée de Cassel, ce qui lui valut Sainte-Anne, 2o classe. Il suivit Czernitcheff dans la poursuite de l’armée française jusqu’au Rhin ; puis, fut chargé de diverses missions près de Wintzingerode et près de Bernadotte, lequel lui conféra l’ordre de l’Épée ; mais il tomba gravement malade à Brême et lorsque, le 1er mars 1814, complètement rétabli, il essaya de rejoindre le détachement du général comte Vorontzov, il ne put y parvenir, les communications étant interrompues par les Français. Il dut donc rester à Nancy jusqu’à l’entrée des Alliés à Paris. Le 4 avril, il vint annoncer au Gouvernement fran-