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SIR HUDSON LOWE

à apprécier vos rares talents militaires, votre jugement profond sur les grandes opérations de guerre et votre sang-froid imperturbable dans les jours de combat. Ces qualités et votre caractère de loyauté me lieront éternellement à vous. » Il lui rappelle qu’il a constamment « opposé à des conseils timides une fermeté à l’épreuve des revers et qu’il ne s’est jamais départi de la conviction que, pour ramener l’Europe à un état d’équilibre juste et équitable, et pour renverser le gouvernement du Jacobinisme impérial, il fallait se saisir de sa capitale. Sans cela, point de salut. »

Le major général Lowe semblait en passe d’arriver à tout. Durant l’été de 1814, il avait été nommé quartier-maître général de l’armée dans les Pays-Bas, et, sous ce titre, examinait et inspectait l’état des forteresses à établir comme barrière contre la France. Il était encore dans cette position lorsque Napoléon revint de l’Île d’Elbe. Le prince d’Orange commandait en chef, avec Lowe comme chef d’état-major. De curieuses négociations furent ouvertes alors entre lui et les généraux prussiens pour amener ceux-ci sur la Meuse ; elles furent presque aussitôt désavouées par le roi des Pays-Bas ; un extrême désordre, une terreur panique régnaient partout ; si l’Empereur avait pris une offensive immédiate, les événements eussent sans doute tourné différemment.

En avril, le duc de Wellington vint prendre le commandement de l’armée : les perpétuelles inquié-