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NAPOLÉON À SAINTE HÉLÈNE

Boccheiampi, Manfredi, Zerbi, Ciavaldini, Gaffori, Della Giudara, Ordioni, Astuto, M. Scipioni) ; sur neuf enseignes, quatre au moins étaient Corses, ainsi que le quartier-maître. Le recrutement continua à s’opérer par des Corses, témoin les officiers nommés au corps de 1810 à 1812 (neuf lieutenants et six enseignes corses). De plus, les Royal Corsican Rangers fournirent, en 1806, la plupart des officiers d’un bataillon de cinq cents hommes, levé en Sicile à la solde anglaise et portant l’uniforme anglais. Cela dit pour montrer qu’il ne s’agissait point d’un ramas d’Italiens ou d’étrangers ; mais de Corses, au moins en grande majorité ; malheureusement on n’a point davantage de détails, les biographes anglais de Lowe étant muets sur le recrutement et l’organisation des Royal Corsican Rangers, dont aucun historique ne semble avoir été rédigé.

Le première affaire à laquelle participa le régiment fut, en novembre 1805, une expédition dans la baie de Naples. Il comptait dans l’armée combinée anglo-russe, — vingt-cinq mille hommes au total, — dont l’unique exploit fut d’avoir contraint Napoléon, victorieux à Austerlitz, à conquérir le royaume de Naples. Le général anglais, Sir James Craig, ne hasarda point de tirer un coup de fusil contre les Français et d’arrêter leur marche. Il se retira, avec son monde, en Sicile.

Lowe, avec ses Corsican Rangers, fut associé désormais à la plupart des opérations dirigées de