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NAPOLÉON À SAINTE HÉLÈNE

s’il avait donné parole, il n’avait rien signé. On partait. Nul moyen de faire venir de France un médecin, ni même d’en engager un qui rejoindrait l’Empereur. On comptait alors sur Foureau. Il fallut prendre ce qu’on avait sous la main. On s’adressa donc au chirurgien du Bellerophon, Barry-Edouard O’Meara, dont certains des passagers avaient reçu des soins. Il stipula qu’il resterait officier anglais, serait payé par l’Amirauté et ne dépendrait en rien de Napoléon : par là on ouvrit la source de difficultés sans nombre, de contrariétés évitables et de souffrances inutiles.

Dans une cour aussi peu nombreuse, les figurants devenaient des personnages. Certains n’apparurent que plus tard et ne jouèrent presque aucun rôle. On les mentionne ici que pour n’être point obligé d’expliquer leur venue au cas où leur nom traverserait le récit. D’autres jouent un rôle d’importance et mériteraient une étude particulière.

On ne saurait compter le mystérieux officier polonais Piontkowski, lequel, après avoir accompagné l’Empereur de Malmaison à Rochefort, le suivit en Angleterre et, alors que tous ses compagnons — ceux auxquels on avait refusé Sainte-Hélène — étaient déportés à Malte, obtint, on ne sait sur quelles protections ni par quelles in-