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NAPOLÉON À SAINTE HÉLÈNE

fut admis à l’École polytechnique qui menait alors à tout — et à rien. Il se tourna du côté du militaire, entra à l’École de Châlons le 22 octobre 1801 et en sortit le 23 septembre 1802, lieutenant en second au 7e régiment d’Artillerie à pied. Il avait été un brillant élève et avait marqué des aptitudes aux mathématiques ; aussi, trois mois après sa sortie de Châlons, le 4 janvier 1803, fut-il adjoint au professeur de fortifications à l’école de Metz. Il compta au 6e d’Artillerie où il passa lieutenant à huit mois de grade, et servit d’aide de camp au général Foucher (de Careil) lorsque celui-ci quitta le commandement de l’École de Metz pour aller prendre le commandement en second de l’artillerie au camp de Saint-Omer. Gourgaud fit avec son général les campagnes d’Allemagne, fut blessé à Austerlitz et reçut l’étoile de la Légion après Pultusk. Capitaine en second le 30 août 1808, il rentra le 22 septembre au 6e d’Artillerie et fut employé au siège de Saragosse. Dès lors, il avait concentré ses visées sur une place d’officier d’ordonnance, mais quelle chance avait-il d’y parvenir ? « Toutes les places d’officiers d’ordonnance sont données, il y a même des surnuméraires, lui écrivait de Madrid un camarade, officier d’ordonnance lui-même. Le moyen pour vous d’y arriver serait de devenir aide de camp d’un des aides de camp de l’Empereur, s’il y en a quelqu’un à qui vous puissiez être fortement recommandé. » Gourgaud commença donc des démarches près du général Lacoste, aide