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NAPOLÉON À SAINTE-HÉLÈNE

Nulle part, Montholon n’avait paru : il n’avait point bougé de Saint-Bonnet.

Le 2 avril, le général Poncet, commandant la division, lui envoya l’ordre de quitter cette position de tout repos pour se rapprocher de la Loire dans la direction de Feurs et empêcher le passage de la rivière. Les partisans l’y avaient prévenu ; mais le succès qu’ils avaient remporté ne pouvait arrêter les Alliés, déterminés à briser la résistance des populations. Moyennant les renforts considérables envoyés au prince de Cobourg, les Autrichiens qui avaient débouché de Saint-Étienne et passé la Loire près de Saint-Rambert, s’emparèrent, le 10, de Montbrison ; une autre de leurs colonnes menaçait Roanne qui capitula le même jour. Déjà, Montholon avait évacué son département et s’était retiré vers le Puy-de-Dôme. Le 9, au moment de quitter la 19e division, il requit à Noirétable les proposés du payeur de lui verser « la somme de 2.000 francs imputable sur le 1er trimestre 1814 pour ses appointements, plus le mois de décembre 1813 arriéré ». Le 14, à Clermont-Ferrand, il enleva de la caisse du payeur général du département la somme de 5.970 francs, « pour valoir sur la solde des troupes qu’il commandait, l’arrivée de l’ennemi dans une heure ne permettant pas de régulariser les paiements ». Ces deux réquisitions devaient avoir des conséquences.

Que fit-il ensuite ? Il a fait écrire par l’un de ses biographes : « Le général Montholon n’ayant