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LE COMTE DE MONTHOLON

enfants qu’accompagna Mme de Montholon. M. de Montholon, quittant sa troupe, les y rejoignit. De Saint-Bonnet, le 24 mars, il annonce l’occupation de Saint-Étienne par les Autrichiens et sa retraite sur les montagnes « pour y compléter l’organisation du faible corps qu’il a réuni et conserver tous les moyens d’inquiéter sans cesse l’ennemi en défendant pied à pied toutes les positions et portant sans cesse des partis sur tous les points qui se trouveraient dégarnis ».

Si les troupes dites réglées et les gardes nationales ne rendaient point facile la tâche du commandant ; si « en entendant battre la générale, 570 hommes désertaient sur 1.000 à 1.100 » ; par contre, des partisans, des paysans, des troupes dites cantonales montraient une vigueur et une activité qui eussent mérité une autre direction. Avant l’arrivée de Montholon, le 5 mars, M. G. de Damas, chef des partisans de la 19e division militaire, avait détruit, à Saint-Bois, une reconnaissance autrichienne ; plus tard, avec 2.000 hommes qu’il avait rassemblés il s’était proposé de marcher de Montbrison sur Saint-Étienne, et, lorsque Montholon eut abandonné Montbrison, il avait prouvé qu’on pouvait y tenir, en le réoccupant au moins durant quelques heures ; le 30 mars, les troupes cantonales défendaient victorieusement Roanne contre des hussards autrichiens ; le 3 avril, les partisans repoussaient l’ennemi à Feurs et détruisaient le pont de bateaux qui venait d’y être jeté.