Page:Masson – Napoléon à Sainte-Hélène.pdf/133

Cette page a été validée par deux contributeurs.
115
LE COMTE DE MONTHOLON

de chef d’état-major de la 2e division de cavalerie légère. « C’est avec le plus vif regret, répondit-il au ministre, que je suis obligé d’exposer à Votre Excellence que, par suite de mes blessures, celle entre autres d’une fracture du côté gauche, je suis dans l’impossibilité de monter à cheval sans éprouver des hémorragies affreuses. » Cette blessure n’étant pas portée aux états de services provenait, sans doute, d’une chute accidentelle ; elle fut constatée et M. de Montholon fut remplacé dans son emploi. Au mois de septembre, on pensa l’envoyer chef d’état-major du prince d’Essling qui commandait à Toulon, — position essentiellement sédentaire, — mais il esquiva la désignation ; le 4 décembre, il fut avisé qu’il était mis à la disposition du général Decaën, commandant en chef dans les Pays-Bas, quartier général à Gorkum. À quoi il répondit qu’il s’y rendrait aussitôt « que sa maladie le lui permettrait. Je serais parti sans délai, écrivit-il le 9 décembre, si je n’étais retenu par la fièvre. » Le ministre riposta, le 7 janvier 1814 par l’ordre au général Hulin, commandant la 1re division militaire, de rechercher Montholon où qu’il fût et de lui intimer formellement de rejoindre le 1er corps d’armée. Découvert à Paris le 22 janvier, il essaya de se couvrir d’un certificat médical attestant qu’il ne pouvait à ce moment faire un service actif ; mais, en même temps, il sollicita le commandement d’un département, « heureux si, dans ce poste, il pouvait trouver