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NAPOLÉON À SAINTE-HÉLÈNE

poursuites contre le maire de Draveil ne furent ordonnées que le 4 décembre.

Dans une des biographies qu’il s’est consacrées, M. de Montholon a attribué « sa destitution à un mémoire qu’il adressa à l’Empereur sur la situation intérieure de l’Allemagne et sur les dispositions des princes confédérés ». Ailleurs il a écrit : « En 1812, un rapport que quelques prêtres fanatiques imposèrent à Savary provoqua, fort mal à propos, la colère de l’Empereur… Sa disgrâce fut complète. »

Il semble qu’alors M. de Montholon dépensa en peu de temps, outre la fortune qu’il pouvait avoir recueillie de son père, celle que Mme Roger avait pu lui apporter. Il excella, toute sa vie, dans un art de s’endetter où nul ne l’égala et qui lui paraissait tout simple. En cette même année 1812, il devint père d’un fils auquel il donna les noms de Charles-François-Napoléon-Tristan. Cette naissance prématurée acheva de rendre difficile sa situation à Paris où sa famille et la société se montrèrent aussi froides que la Cour vis-à-vis de sa femme. Il se réfugia à Changy, près Nogent-sur-Vernisson, où il vécut dans une retraite obligée.

S’il n’était plus diplomate ni chambellan, Montholon comptait toujours comme adjudant-commandant dans le cadre d’activité. Après la campagne de Russie, on fit appel à tous les officiers non employés et il fut désigné, au début d’avril 1813, pour se rendre à Metz et y remplir les fonctions