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LE COMTE DE MONTHOLON

la Cour et, premier veneur du frère du roi, d’avoir suivi la « chasse de Sa Majesté et d’être monté dans ses carrosses ». Ce n’était plus là question de faveur, et il y avait des règles qu’on n’avait point encore entrepris de violer. En 1784, M. de Montholon fit présenter ses titres par son père, lequel se qualifiait conseiller d’Honneur au parlement de Metz. Il allégua que sa famille, connue depuis le XVIe siècle, se rattachait ci-devant à une famille d’ancienne noblesse, les seigneurs de Lee et de Monthelon ou Montholon en Antunois ; mais la construction parut fragile, et les preuves ne furent point reçues ; en compensation, Mathieu de Montholon, le conseiller au parlement de Metz, obtint des lettres du 6 octobre 1787, portant reconnaissance d’ancienne noblesse d’extraction et autorisant le fils aîné dudit sieur de Montholon à prendre à l’avenir le titre de comte de Lee. Ce Lee avait une apparence britannique, mais il est divers Lee en Bourgogne (entre autres un hameau de la paroisse de Culètre). On ne profita pas moins par la suite des confusions que procurait l’homonymie avec les Lee anglais, dont était un André, lieutenant général et grand’croix de Saint-Louis, mort à Saint-Germain en 1734, et un autre André, lieutenant-colonel du régiment de Bulkeley, mort à Paris en 1787. Mathieu de Montholon, — le premier veneur, — qui se faisait appeler le marquis de Montholon, mourut d’accident en 1788, laissant quatre enfants : Charles-Tristan (comte de Lee),