désiré. Les commissaires s’aperçurent que les Canadiens n’avaient aucune confiance dans leurs promesses et qu’ils préféraient plutôt rester sous la domination d’un pouvoir éloigné que de faire cause commune avec un peuple rapproché. Franklin qui avait pour principe de ne pas gaspiller le temps dont la vie est faite, ne s’éternisa pas ici. Sa présence était trop utile ailleurs, et il retourna le onze mai. Les autres commissaires le suivirent dix-huit jours après.
Toutefois, la visite de Franklin à Montréal, ne fut pas stérile, puisqu’elle dota notre ville de sa première imprimerie.
Franklin était lui-même libraire, imprimeur et journaliste. Il aimait son art et, sans doute, il pensait, avant Siéyès que « l’imprimerie changerait la face du monde. » C’est rempli de cette idée qu’au début de la lutte pour l’indépendance, il veilla à ce qu’on établit des imprimeries et des journaux dans les principaux centres des états révolutionnaires.
En venant au Canada, il adoptait la même conduite, et il s’était entendu avec