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heures, le vingt-quatre février 1709. En route, il voit émerger de la cour du cabaretier Picard deux hommes qui le suivent et le rejoignent entre les maisons des sieurs Chabert de Joncaire[1] et Bissot de Vincennes.

Là, sans rien dire, les deux individus chargent, renversent et frappent le sieur de Saint-Olive, pendant qu’il crie à plein poumon : « au meurtre, on m’assassine ! »

Plusieurs personnes entendirent les cris, quelques-unes même regardèrent par les fenêtres, mais aucune n’osa porter secours à la victime.

Finalement, tout en sang, le malheureux Saint-Olive put se rendre chez lui et s’aliter.

Le lendemain, il porta plainte contre Lambert Thuret, caporal de la compagnie du capitaine Mariauchau d’Esglys, demeurant chez Pierre Picard, cabaretier, et contre Jean Berger, peintre, âgé de 27 ans, domicilié rue Saint-Philippe (aujourd’hui cette partie de la rue Saint-Jacques, à l’ouest de la rue Saint-Pierre).

Berger prouva qu’il n’était pas présent et les officiers de justice arrêtèrent le vrai

  1. À cette époque la maison de M. de Joncaire était sur le côté sud de la rue Saint-Paul, près de la rue Saint-Dizier.