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J’avais dix-sept ans lorsque je devins membre. Les réunions avaient lieu, à cette époque, au-dessus du rez-de-chaussée d’une maison sise à l’angle nord-ouest des rues Sainte-Catherine et Sanguinet.

Apparemment, c’était une société de protection et de secours mutuels pour les libéraux ; elle avait un rituel semblable à celui des sociétés secrètes, mais le fait qu’elle fut dénoncée par le clergé du temps laisse supposer qu’elle avait un autre but que j’ignore.

« Un soir, ajoute-t-il, des citoyens de la paroisse Saint-Jacques firent irruption dans la salle de délibérations et nous forcèrent de déguerpir. Ce fut le coup de mort des Francs Frères. Par la suite, ils s’assemblèrent tantôt chez un avocat, rue Saint-Vincent, tantôt ailleurs, mais la société avait perdu son prestige ; elle ne fit plus que vivoter, puis elle s’éteignit entre 1862 et 1864.


LE CLUB SAINT-JEAN-BAPTISTE.

Ostensiblement, c’était un cercle inoffensif où l’on pouvait jouer au billard, prendre une partie de cartes et déguster des liqueurs.