Marie. Actes de Basset, 18 avril 1660. Testament de Jean Vallets). (Faillon, H. de la C. F. II, 414).
Si, maintenant, vous voulez bien comparer avec la transcription exacte et entière que nous donnons de cette pièce, en plus de son fac-similé, à la fin de cette étude, vous noterez d’abord, qu’au lieu de « courir sur les Iroquois », il faut lire « cour (sic) sur les pettites bandes hiroquoises » et plus loin, au lieu « de sa personne en ce voyage », il faut lire : « de sa personne en ce dit voyage et d’autres »… et plus loin, encore, au lieu de « quatre grand’s-messes et d’autres », il faut lire : « quatre grandes messes hautes »[1].
On le voit, l’abbé Faillon n’a pas cité un texte, ce n’est qu’un résumé d’où sont exclus des mots essentiels, peut-être, pour la compréhension exacte de l’idée que le testateur se faisait de l’expédition dans laquelle il s’engageait.
Néanmoins, ce résumé nous permet de démontrer que d’autres historiens qui font allusion aux testaments de Dollard et ses compagnons comme s’ils les avaient eus sous les yeux, n’ont fait que copier ce qu’on vient de lire.
Le très estimable et intéressant abbé Rousseau, par exemple, reproduit l’extrait d’un testament sans dire lequel, et, on croirait qu’il le transcrit, mais c’est, à n’en pas douter dans Faillon qu’il puise : cela se constate par les omissions et les erreurs de lecture que nous venons de signaler.
Voici le passage en question :
« Ayant ainsi réglé avec le ciel, ils (Dollard et ses compagnons) voulurent aussi régler leurs affaires d’ici-bas, et l’on peut voir au greffe de cette ville le testament à peu près uniforme de ces héros chrétiens rédigés par maître Benigne Rasser (sic)[2], notaire public, sous la date du 18 avril 1660.