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Ne serait-ce pas, plutôt, la crue des eaux, les glaces, une divergence d’opinion entre les Français et les Sauvages de la troupe, etc., qui auraient occasionné ce retard ?

Le combat, parfaitement décrit par l’abbé Faillon, eut lieu le 25 ou le 26 mai, selon l’abbé Dollier qui se base, sans doute, sur l’acte de décès, mais c’est une erreur, car, le 25 de mai, l’autorité procédait déjà, à Montréal, à l’inventaire des biens de Boisseau, et, le 26, à ceux de Valets et de Doussin.[1]

Les abbés de Belmont et Faillon ont adopté, avec raison la date du 21 mai, qui est beaucoup plus vraisemblable.

La colonie montréalaise fut un certain temps sans connaître l’étendue exacte du désastre, puisque, après coup, on ajouta, en marge de l’acte de décès que Robert Jurie avait réussi à s’échapper et qu’il avait gagné la France, ce qui semble être faux.


Les testaments


C’est à l’abbé de Casson que nous devons l’assertion qu’ils « firent tous leur testament », et comme elle est très plausible, on l’a généralement acceptée. Cependant, il faut noter qu’il écrit vers 1673, soit treize ans après l’événement et que le greffe de Ville-Marie, ainsi qu’on le verra bientôt, n’était probablement pas en état de l’éclairer, si tant est qu’il ait songé à cette source d’informations, car il paraît plutôt s’en tenir à la tradition.

Prenons, toutefois, son assertion à la lettre.

Étant donné que 20 personnes ont fait partie de cette expédition, il a dû exister 20 testaments.

  1. Comment expliquer que l’abbé Souart a pu écrire, le 3 juin, que le combat avait eu lieu 8 jours auparavant, alors que rien de ce qui se passait dans Montréal, qui n’était qu’un hameau, ne pouvait lui échapper ? Les mots « 8 jours » ne seraient-ils pas mis ici pour une période de temps indéterminée ?