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maître Basset, et sa présence est attestée dans deux autres actes du même notaire.[1]

Par contre, il n’apparaît qu’une fois dans les actes de l’état civil et c’est en qualité de parrain d’Élisabeth, fille aînée de Lambert Closse et d’Élisabeth Moyen, mariés l’année précédente.

Dans cet acte, daté du 3 octobre 1658, l’officiant qualifie Dollard de « volontaire », et l’on suppose que notre personnage n’était qu’attaché à la garnison, ou encore qu’il y avait pris du service librement.

Basset lui donne parfois le titre de commandant et parfois celui d’officier.

Que signifie ce titre de commandant porté aussi par M. de Belestre ?

Dollard était-il, hiérarchiquement au-dessus de Lambert Closse à qui M. de Maisonneuve avait déjà confié l’administration de Montréal ?

Cela n’est pas très clair, d’autant que l’historien Faillon attribue presque l’insistance que met Dollard, au mois d’avril 1659, à ne pas attendre Closse, Le Moyne et de Belestre, à ce qu’il « était bien aise d’avoir le commandement de ce parti, afin de se distinguer par des coups de valeur qui lui servissent pour dissiper quelques difficultés qu’il avait eues, disait-on, en France ».[2]

Autrement dit, si Lambert Closse, Charles Le Moyne et Picoté de Belestre avaient été de l’expédition, il aurait eu des supérieurs ou des égaux. Il reste, cependant, à dé-

  1. L’abbé Faillon ne mentionne que onze pièces dans lesquelles la présence de Dollard est constatée. À l’époque où il travailla dans les voûtes du Palais de justice, plusieurs actes de Basset paraissaient égarées.
  2. Faillon, Histoire de la Colonie, II, 398.