Fontaine et Jousset à Adrien Léger. Or c’est à la rédaction de ce dernier acte que Dollard est présent ![1]
Dans le registre du tabellionnage, ces deux pièces sont aussi placées à la date du 18 novembre 1657.
Faudrait-il dire que Dollard ne vint à Ville-Marie qu’en septembre 1658 et que l’hypothèse de l’abbé Faillon tombe en entier. Il y a là matière à réflexion.
Toutefois, il serait difficile de supposer qu’il ait demeuré à Montréal plus tôt, car alors comment expliquer qu’il n’eut pas été présent le 29 décembre 1657, au contrat de mariage de Jacques Le Ber et de Jeanne Le Moyne, puis, le 18 février 1658, à celui de Michel Messier et de Anne Le Moyne, tandis qu’il assiste, le 15 septembre 1658 au contrat de Jacques Mousseaux et de Marguerite Soviot ?
Jacques Le Ber, avait à peu près l’âge de Dollard et ils ont dû être en continuelle relation. De plus ces mariages des deux sœurs de Charles Le Moyne, l’un des plus considérables habitants de Ville-Marie étaient de ces événements dans lesquels un officier de la garnison ne pouvait s’abstenir de figurer. Aussi, y voit-on Lambert Closse, sergent-major, et même Jacques Vautier, simple sergent.
Mais entre le 10 septembre 1658 et le 15 novembre 1659, Dollard est présent et signe à seize actes divers passés devant
- ↑ Quant au document du 5 septembre 1658, cité par l’abbé Faillon, il contient trois actes : un du 5 septembre, un du 10 septembre 1658, puis un autre du 4 octobre 1661. C’est dans celui du 10 septembre que Dollard figure.
Lorsqu’on songe que l’abbé Faillon travaillait avec cinq ou six secrétaires ; qu’il lui était matériellement impossible de réviser l’immense quantité de notes qu’ils accumulaient et que l’habitude est de prendre comme date d’un document celle qui apparaît en premier lieu sur l’intitulé, on comprendra comment des erreurs de ce genre ont pu se commettre, sans qu’elles puissent jeter aucun discrédit sur cet éminent historien.