Il parlait de tout, de littérature, d’histoire et de
peinture ; tout lui était bon pour illustrer ce qu’il
voulait nous faire comprendre, et son éloquence
égalait sa sensibilité. Je n’oublierai jamais les heures
passées avec lui au Musée du Louvre...
- Niort, 7 décembre 1911.
Votre lettre m’arrive à Niort, le jour où j’enterre celle qui remplaçait ma mère auprès de moi et qui emporte avec elle toute ma jeunesse.
C’est ma jeunesse aussi que vous évoquez en me demandant ces lignes dont la brièveté m’est imposée par la douleur et les larmes. Et c’est ma jeunesse qui s’associe à la ferveur de mes camarades pour vous répondre. C’est ma jeunesse qui envoie au maître son hommage : le plus beau et le plus doux que je puisse offrir.
- Alfred Bruneau.
- Paris, 10 décembre 1911.
Je suis très flatté et très reconnaissant de votre aimable appel pour rendre gloire à Massenet. Pardon de cette familiarité ! Mais je me souviens que, tout jeune élève à la classe de piano de M. Mathias, je lui dis :
— Monsieur, excusez-moi, je vous quitte pour aller au cours de M. Massenet.
Et Georges Mathias de me répondre, avec vivacité :