Page:Massé - Massé… doine, 1930.djvu/24

Cette page a été validée par deux contributeurs.
24
massé… doine
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

une école technique. Elle présuppose, chez les sujets qui la fréquentent, une intelligence ouverte, un jugement sain et surtout beaucoup d’esprit d’observation. Il faut donc envisager son programme d’études à ce point de vue si l’on veut rendre pleine justice à cette institution. Les cours sont des plus pratiques et vous rendent aptes au « struggle for life », comme j’ai entendu dire à un mien cousin établi depuis peu aux États-Unis et qui s’appelle maintenant Mr Squirrel.

Si l’instruction est la préparation à la vie, cela doit s’entendre, à fortiori, de la formation post-scolaire qui vise à développer les aptitudes, je dirai, techniques, qui s’accusent chez les individus une fois qu’ils ont atteint à peu près le développement intellectuel dont ils sont susceptibles.

Chez nous, on enseigne la botanique, la zoologie, la gymnastique comparée, la sylviculture, la météorologie, etc. et les diverses classes sont pourvues des appareils d’expérimentation les plus modernes. La dentigravure n’est de rigueur que pour les écureuils tandis que les chiens seulement sont astreints à la pataud… logie. Tous les jours, on consacre une demi-heure aux racines… L’étiologie est facultative, mais la callisthénie est obligatoire pour tous.

L’école buissonnière a encore ceci d’avantageux que la régie n’y est pas sévère. Loin de réprimer les transports de notre nature, le personnel enseignant les favorise et les facilite comme autant d’aptitudes précieuses qu’il s’agit ensuite de diriger ou de canaliser de façon à ce qu’elles profitent à chacun aussi bien qu’à la collectivité. Le but de la civilisation est l’amélioration de l’espèce au triple point de vue intellectuel, moral et physique. Je suis même d’avis qu’une bonne et saine constitution est d’importance primordiale et que la santé intellectuelle et morale est considération sinon secondaire du moins accessoire. Primo vivere, n’est-ce pas ?

Et voilà, dans le creux de la patte, toute l’économie de ce sys-