temps de se faire sentir. Elle fait même à peu près défaut au nord et au sud, du moins au delà des limites des anciennes concessions seigneuriales. Les Anglais, c’est compris, manquent d’imagination ; ne les en plaignons pas trop car ils compensent cette lacune par des qualités tout autant appréciables, pour dire le moins. Peut-être, sous ce rapport, nous sommes-nous laissé angliciser.
Ceux qui sont allés à Sainte-Anne-de-Beaupré — et qui n’y est allé ? — ont peut-être remarqué un petit cours d’eau qui coupe la grand’route, à mi-chemin de Kébec, et qui, après avoir alimenté deux ou trois écoute-s’il-pleut, va se jeter dans le fleuve. Sans importance hydrographique, il porte un nom bizarre : le Sault-à-la-Puce. Le Chevalier Johnstone en parle dans ses mémoires et il est également question, si je ne m’abuse, dans la correspondance de Lecomte-Dupré. Son nom lui viendrait, paraît-il, d’un Sieur De la Pulce, un quelconque colon de la Côte de Beaupré.
Il est tout de même singulier de constater que ce Sault-à-la-Puce se trouve à proximité de la Rivière-aux-Chiens et si j’avais un tantinet d’imagination et de malice, je verrais autre chose qu’un banal hasard dans ce rapprochement si logique et si… nature de puce à chiens.
Comme pendant au Sault-à-la-Puce et à la Rivière-aux-Chiens, je songe à un cours d’eau des Cantons de l’Est, de cette partie des Cantons de