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à vau-le-nordet

Imaginez-vous quel chassé-croisé de ruelles asymétriques, de recoins obscurs, de culs-de-sac déconcertants, de passages étroits et mal pavés, de casse-cou vertigineux présenterait la cité si Franquet n’avait pas élevé la voix en 1753 !

          

On se demande quel plaisir trouvent les touristes, sous le torréfiant soleil de juillet, à moudre du poivre en tape-cul (on dit calèche par bienséance) dans les côtes-colimaçons comme la Côte-à-Coton, la Côte de la Négresse, etc. ?

Mais probablement pour mieux goûter, au retour, le confortable de leur limousine.

Le sauvage dit que ça fait du bien de s’écorcher les pieds aux cailloux et aux ronces du sentier. Ça fait du bien… quand le mal se passe.

          

Une raison proposée par Talon, dans un conseil de guerre, pour ne pas attaquer les Iroquois au mois de juin : « Les piqûres de maringouins causent de si fascheuses enflûres qu’elles rendent quelquefois un soldat inutile au combat. »

Comment, après cela, trouver douillets les sportsmen, frais émoulus de la vie sédentaire du bureau, de ne pas s’aventurer à la pêche quand vient la saison des moustiques.