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quelques lettres

boy’s mother, but she’s so nervous, you know… You remember, she had a shock two years ago ?… »

Tu as là la substance de tout l’entretien, je devrais dire du monologue.

Tu n’as pas besoin, n’est-ce pas, que je te fasse de commentaires et tu n’auras pas de difficulté à décider quel est le plus mauvais patriote, de Tharé Durand qui défendra sa patrie quand il la verra attaquée ou d’Ellis Smith qui s’embusque derrière la jupe de la mère de son fiston.

Mais, pour en revenir à mes moutons, ne crois-tu pas, mon oncle, que les caractéristiques de nos deux races s’accusent, avec un relief tout particulier, dans la manière de se comporter ou de prendre position, dans une circonstance identique, de mes deux personnages.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Nipote tuo,
Cajetan Q. FREDERICK.


III


Mon cher oncle,

…Ainsi, tu crois que je devrais publier mes lettres — tu dis : lettres, mais tu penses : épîtres — sous le titre « Usbek découvre Kébec ».

Blague tant que tu voudras, mais tu sais bien que nous sommes parents, et plus encore par les idées que par le sang.