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pour M. Amélineau à l’École des hautes études (section des sciences religieuses), tandis que M. Victor Loret remplaçait M. Lefébure comme maître de conférences à Lyon.

Ces maîtres répandirent largement l’enseignement de la langue et de l’archéologie égyptiennes, et à ce moment, l’on vit paraître les thèses de M. Virey : Études sur le papyrus Prisse (1886) ; de M. GAYET, Stèles de la XIIe Dynastie du Musée du Louvre ; de M. Mallet, le Culte de Néith à Sais ; de M. PATURET, la Condition juridique de la femme dans l’ancienne Égypte ; de M. Amélineau, Essai sur le Gnosticisme égyptien. L’antiquité égyptienne fut exploitée résolument dans toutes ses directions : grammaire par Victor Loret, qui résuma, dans son Manuel de la Langue égyptienne, l’enseignement de ses maîtres et y ajouta ses propres observations ; histoire, par M. Maspero, Notes sur quelques points de grammaire et à histoire dans la Zeitschrift et dans le Recueil ; archéologie, par le même, qui condensait, dans son Archéologie égyptienne, les résultats de ses remarques sur les arts et l’industrie ; littérature hiératique, par le même encore, Contes populaires de l’Égypte ancienne, dont quatre éditions se sont suivies en moins de trente ans ; littérature démotique, par Revillout, Rituel funéraire de Pamonth, Cours de Droit égyptien, en nombreuses parties ; la Littérature chrétienne de l’Égypte grecque et copte, par Amélineau, dont j’ai déjà cité les ouvrages, et par Bouriant, dont les œuvres furent insérées presque toutes dans les Mémoires de la mission, ainsi que celles du père Scheil. Rochemonteix mourait malheureusement à la fin de 1892, ayant eu à peine le temps de mettre en train son Temple d’Edfou, dont MM. Maspero, puis Chassinat continuèrent la publication jusqu’à nos jours (1892-1914) sans l’achever ; mais Gayet et Bénédite commencèrent, le premier le Temple de Louxor, le second le Temple de Philae. Dans le même temps, M. Maspero ne cessait pas d’analyser, dans la Revue critique, les livres qui y affluaient sur l’Égyptologie, de communiquer au Victoria Institute ses recherches sur les listes géographiques égyptiennes de la Palestine, et de développer, dans son Bulletin de la Revue de l’histoire des religions, ses théories