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gouvernement égyptien, faute de ressources, et ne parurent qu’en partie dans divers journaux scientifiques et dans quelques brochures isolées, Bulletin de l’Institut égyptien, Zeitschrift, Recueil de Travaux qui ajouta à son titre en 1881 la mention pour servir de Bulletin à la Mission archéologique du Caire, enfin aux Mémoires édités par cette Mission. Celle-ci, en effet, bien que n’ayant presque pas de fonds spéciaux, s’ingénia à mettre au jour les productions de ses membres, dans une série de volumes superbes, sous la direction de M. Maspero. Elles étaient de nature très variée : tandis que M. Maspero assignait aux arabisants de l’école la tâche de restituer sur le terrain la topographie du Caire de Makrîzî, et de recueillir la littérature populaire de l’Égypte moderne, il occupait les égyptologues à explorer les temples et les tombeaux thébains ou à rechercher dans les monastères du Said les pauvres débris de la littérature copte. C’est ainsi qu’on eut successivement, dans les premiers volumes des Mémoires, de Bouriant, Deux jours de fouilles à Tell-el-Amama, l’Église copte du tombeau de Déga, Rapport au Ministre de l’Instruction publique sur une Mission dans la haute Égypte (1884-1885), ― de Loret, les Tombeaux de l’Amxent Amenhotep et de l’Amxent Khâmha, Quelques documents relatifs à la musique et à la littérature populaire de la haute Égypte, ― de Lefébure, les trois volumes de ses Hypogées royaux de Thèbes dont j’ai déjà parlé, ― de Virey, l’Étude sur un parchemin rapporté de Thèbes et le Tombeau de Rekhmarâ, ― de Gayet, les Monuments coptes du Musée de Boulaq, Catalogue des sculptures et des stèles ornées de la salle copte, ― d’Amélineau, ses Monuments pour servir à l’histoire de l’Église chrétienne, en deux volumes, allant du IVe au VIIe siècle. Plusieurs de ces ouvrages ne furent imprimés qu’assez tard après leur composition, la mise en train ayant exigé du temps ; mais ils appartiennent tous à cette époque héroïque de la Mission. Ceux qui traitent de l’art copte méritent une attention particulière, car on avait dédaigné jusqu’alors les productions de la civilisation chrétienne de l’Égypte et on avait négligé de les recueillir systématiquement. M. Maspero fut le premier