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Gazette Archéologique, Records of the Past, Transactions et Proceedings de la Société d’archéologie biblique de Londres, Zeitschrift für Aegyptische Sprache de Berlin, Comptes rendus des Congrès orientalistes de Paris (1873) et de Florence (1878), The Academy, Journal asiatique, Revue Archéologique et surtout Revue critique, où, depuis 47 ans, il a rendu compte d’une bonne partie des œuvres d’Égyptologie, parues en France ou à l’étranger.

Entre temps, l’enseignement de M. Maspero aux Hautes Études et au Collège de France portait ses fruits : une école française, imbue des mêmes principes et agissant sous une même impulsion, s’élevait dans la génération d’alors. Le premier qui se manifesta brillamment fut M. Grébaut, avec sa thèse pour le diplôme des Hautes Études intitulée Hymne à Ammon des papyrus égyptiens du Musée de Boulaq (1875) que suivirent bientôt plusieurs articles, dont le plus important se trouve dans les Mélanges d’archéologie égyptienne (1875). Presque aussitôt après Grébaut, William Berend traduisit la brochure de Lepsius sur les Métaux dans les inscriptions égyptiennes (1877) et soumit à l’examen des juges sa thèse sur les principaux Monuments du Musée égyptien de Florence, dont la première partie consacrée aux Stèles, Bas-reliefs et Fresques a paru seule en 1882, imprimée avec luxe à l’Imprimerie Nationale : malgré l’éclat de ce premier début, Berend renonça à la science sans esprit de retour, puis alla vivre et mourir en Suède. En passant, disons qu’il ne fut pas, tant s’en faut, le seul étranger qui suivit alors, pendant un trimestre ou deux, les cours de l’École des hautes études et du Collège de France : nous vîmes de la sorte se succéder sur les bancs, de 1875 à 1880, MM. Alfred Wiedemann, aujourd’hui professeur d’égyptologie à Bonn ; Ernesto Schiaparelli, à présent directeur du Musée de Turin ; Karl Piehl, mort en 1904, professeur de langue égyptienne à l’Université d’Upsal ; Edwin Wilbour, journaliste américain, qui apprit beaucoup, passa les vingt dernières années de sa vie alternativement en Égypte et en France, puis mourut à Paris en 1897 sans avoir rien publié. Néanmoins le fond de l’École resta français : l’on vit