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dessus de leur capacité, ou des livres de dévotion, elles n’acquerroient ni idées, ni sentimens, et, lorsqu’elles n’étoient pas forcées de répéter ces mots, elles passoient leur tems à leur toilette, ou à se quereller entre elles, ou à s’entretenir à la dérobée avec leurs Femmes-de-chambre, jusqu’à ce qu’on les eût fait paroître en compagnie pour les marier.

Cependant leur mère, qui se trouvoit veuve, étoit fort occupée à entretenir ses liaisons ; c’étoit le nom qu’elle donnoit à de nombreuses connoissances, de peur que ses filles ne fussent pas introduites convenablement dans le grand monde ; et ces jeunes personnes, avec des esprits fort communs, dans toute la force du terme, et des caractères gâtés, entroient dans la vie, bouffies de leur importance, et laissoient tomber des regards de mépris sur celles qui ne pouvoient rivaliser avec elles en luxe et en appareil.

Par rapport à l’amour, la nature ou leurs bonnes avoient pris soin de leur apprendre le sens physique du mot, et comme elles avoient peu de sujets de conversation, et encore moins de rafine-