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qui décide du destin du reste de leur vie. Au lieu de suivre cette oisive routine, en soupirant pour une ostentation dépourvue de goût, et pour un état où le cœur n’est compté pour rien, avec quelle dignité les jeunes gens des deux sexes ne formeroient-ils pas des attachemens dans les écoles dont j’ai donné une esquisse rapide, dans lesquelles, suivant les progrès de l’âge, la danse, la musique, le dessin pourroient être admis comme des récréations ; car les enfans plus riches pourroient y rester plus ou moins long-tems, jusqu’à ce que l’âge ne le permit plus. Ceux qui seroient destinés à des professions particulières, pourroient se rendre, trois ou quatre fois par semaine, dans des écoles convenables à leur immédiate destination.

Je donne pour le présent ces observations comme de premières idées, et plutôt comme une ébauche que comme un plan bien digéré ; mais je dois ajouter que j’approuve hautement un réglement, indiqué dans l’ouvrage dont j’ai déjà parlé[1],

  1. L’ouvrage de l’évêque d’Autun.