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pect le plus repoussant. Ce n’est point cette austérité, cette gravité qui commande le respect, en inspirant la crainte ; c’est un sujet de plaisanterie qui sert à aiguiser une pointe. En effet, la plûpart des bonnes histoires et des saillies qui raniment les esprits long-tems occupés du Wigh, sont composées des incidens auxquels ces mêmes hommes s’efforcent de donner un tour plaisant.

Il n’y a peut-être pas dans le royaume une classe d’hommes plus dogmatique, ou plus débauchée, que les tyrans pédantesques qui résident dans les collèges et président aux écoles publiques[1]. Les

  1. Note du traducteur. Il y a vraiment dans tout ceci un peu d’exagération. On sait qu’il y a dans les universités Anglaises, des savans du premier ordre. Le célèbre Robertson, est principal dans celle d’Édimbourg. Blair, est professeur de rhétorique dans la même université, etc. Cependant, l’auteur est d’accord en beaucoup de choses avec Knox, dans son ouvrage de l’Éducation, et il résulte de leurs imputations comparées, que réellement le régime des universités Anglaises est excessivement défectueux. Voyez Knox, Éducation libérale, ouvrage, dont la traduction a paru l’année dernière chez Garnery, rue Serpente, no. 17.