Page:Mary Wollstonecraft - Défense des droits des femmes (1792).djvu/469

Cette page a été validée par deux contributeurs.
(425)

ou d’échapper à l’office, ils contractent un mépris habituel pour ce même office dont l’acquittement les met en état de vivre dans l’oisiveté. On le marmotte, comme une affaire d’habitude, comme un garçon stupide répète sa leçon, et souvent le jargon de collège échappe au prédicateur, au moment qu’il descend de la chaire, et même quand il mange le dîner qu’il a gagné d’une manière si peu honnête.

Rien, en effet, de moins respectueux que l’office d’une cathédrale, comme il se pratique à présent dans ce pays, et il n’y a pas en Angleterre un troupeau d’hommes plus foibles que ceux qui sont les esclaves de cette puérile routine.

On présente encore au peuple, pour ainsi dire, un squelette hideux de l’ancien ordre de choses ; mais on a retranché toute cette solemnité qui intéressoit l’imagina-

    toutes, celle des chanoines. C’est que les prêtres, Imans, Talapoins, Bonzes, Brames, ministres, etc., sont les mêmes par-tout. Tromper pour dominer, c’est en deux mots l’esprit sacerdotal, des rives du Gange aux rives du Tybre.