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dont les membres semblent être de si ardens zélateurs de la religion dominante ; mais ce beau zèle ne leur laisse pas perdre de vue les dépouilles que, dans les âges de la superstition, la rapacité des prêtres a enlevées pièce à pièce, à l’ignorance. Non, ce n’est point du respect qu’ils ont pour les droits de propriété fondés sur la prescription. Ils laissent encore tinter la sonnette pendant les prières, comme aux jours où l’élévation de l’hostie étoit supposée satisfaire pour les péchés du peuple, de peur qu’une réforme ne mène à l’autre, et que l’esprit ne tue la lettre. Ces momeries Romaines ont le plus funeste effet sur les mœurs de notre clergé ; car cette vermine oisive qui, deux ou trois fois par jour, remplit de la manière la plus assoupie un service qu’elle croit inutile, et qu’elle appelle son devoir, a bientôt perdu le sentiment de son devoir[1]. Au collège, forcés d’assister

  1. Note du traducteur. Il n’est peut-être pas indifférent aux yeux du philosophe d’observer que les mêmes abus, nés du papisme, qui infectent les collèges catholiques, existent dans les collèges Anglais. C’est que les Anglais ont conservé l’institution la plus ridicule de