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CHAPITRE XI.

Devoir à l’égard des parens.

Il semble que l’homme ait, par paresse, du penchant à faire prescrire de vieilles erreurs contre la vérité, et à donner à tous les devoirs une base arbitraire. Les droits des rois, on les a fait descendre en droite ligne du roi des rois ; ceux des parens, de notre premier père.

Pourquoi donc fouiller dans l’antiquité, pour des principes qui reposent toujours sur la même base, qui sont aujourd’hui ce qu’ils étoient il y a mille ans, et rien de plus ? Si les parens remplissent leurs devoirs, ils ont un droit sacré à la reconnoissance de leurs enfans ; mais il est peu de parens qui veuillent obtenir l’affection respectueuse de leurs enfans à de semblables conditions ; ils demandent une obéissance aveugle, parce qu’ils ne méritent point une soumission raisonnable ; et pour rendre ces réclamations de la foiblesse et de l’ignorance plus obligatoires, ils en-