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de la vie, et à supporter les vices et les humeurs de parens ou de connoissances, pour lesquels ils ne peuvent jamais sentir de l’amitié.

Il a existé beaucoup de Femmes, qui, au lieu de voir leurs défauts endurés par la raison et la vertu de leurs pères et de leurs frères, ont fortifié leurs ames, par une lutte continuelle contre les vices et les folies de ces messieurs ; cependant elles n’ont jamais eu le bonheur de trouver un héros, dans la personne d’un mari, qui, leur payant la dette contractée envers elle par le genre humain, eut l’honneur et le droit de rabaisser leur raison à sa dépendance naturelle, et de restituer à l’homme la prérogative usurpée, qui les faisoit s’élever au-dessus de lui.


Section II.


Les sermons du docteur Fordyce, font partie depuis long-tems de la bibliothèque d’une jeune personne ; bien plus, on en permet la lecture dans les pensions de jeunes demoiselles. Je ne manquerois pourtant pas de les ôter des mains de ma pu-