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tère et l’éducation des Femmes dans quelques ouvrages modernes : opinions qui ont dirigé la plupart des observations précipitées qu’on a faites sur le sexe.


Section première.


Je vais commencer par Rousseau, et je donnerai l’esquisse du caractère des Femmes dans ses propres termes, en y mêlant quelques réflexions ; mon commentaire, il est vrai, résultera d’un petit nombre de principes simples, et on pourroit le tirer de ce que j’ai déjà dit ; mais ce systême a été bâti avec tant d’art, que je crois devoir l’attaquer plus en détail et en faire moi-même l’application.

« Sophie, (dit Rousseau), doit être Femme comme Émile est homme », et pour la rendre telle, il faut examiner le caractère que la nature a donné à son sexe.

Il essaye ensuite de prouver qu’il faut que la Femme soit foible et passive, parce qu’elle a moins de force corporelle que l’homme ; il en infère qu’elle a été formée pour lui plaire et se soumettre à lui, et qu’il est de son devoir de se