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CHAPITRE III.

Continuation du même sujet.

La force du corps qui distinguoit autrefois les héros, est maintenant tombée dans un tel discrédit, que les hommes et les Femmes semblent s’accorder à la regarder comme inutile ; les dernières, parce qu’elles nuit à leurs grâces féminines, à leur séduisante foiblesse sur laquelle elles fondent leur pouvoir ; et les autres, parceque la force physique, bonne pour un crocheteur, ne sied point à un homme d’un certain rang.

Il est aisé de prouver qu’en partant d’un extrême, on est tombé dans l’autre ; mais il est à propos d’observer qu’on a donné cours à une erreur vulgaire, qui a renforcé cette fausse conclusion, dans laquelle l’effet a été pris pour la cause.

Les hommes de génie ont fréquemment altéré leur constitution par l’étude, par le peu de soin qu’ils ont pris de leur santé, et par la violence de leurs passions, qui