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conviens, mais non pour moi-même, Je regarde depuis long-tems l’indépendance, comme le plus grand bonheur de cette vie, et même comme la bâse de toute vertu ; — et cette indépendance, je me l’assurerai toujours, en resserrant mes besoins, dussai-je vivre sur des landes stériles.

Ce n’est donc qu’une affection pure pour toute l’espèce humaine, qui fait courir ma plume à l’appui de ce que je regarde comme la cause de la vertu ; c’est encore le même motif qui m’inspire le désir ardent de voir mon sexe placé de manière à ce qu’il avance, au lieu de le retarder, le progrès de ces grands principes qui rendent la morale substantielle. Dans le fait, mon opinion, relativement aux droits et aux devoirs de la Femme, me semble couler si naturellement de ces principes simples, que je regarde comme