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de fleurs ; mais, quand ils entrèrent dans le bois où méditait Siddhârtha, impossible de les faire marcher ; les roues des chariots s’enfoncèrent dans le sable jusqu’au moyen ; les courroies et les harnais, se déchirant d’eux-mêmes, jonchaient le sol ; évidemment, il y avait quelque chose de surnaturel dans cette aventure. Trapoucha et Bhallika se désolaient, lorsqu’une déesse leur apparut, et, les guidant vers le Bouddha : « Voyez-vous celui-ci, leur dit-elle, orné des trente-deux signes du grand homme et resplendissant comme le soleil qui vient de se lever ? Depuis longtemps, abîmé dans ses pensées de miséricorde pour le monde, il n’a pris aucune nourriture. Préparez-lui, avec le lait choisi de vos plus belles vaches, un repas savoureux et vous serez récompensés par la délivrance de tous les maux. »

Les pieux marchands ne se le font pas dire deux fois : ils déposent aux pieds du sage un mets excellent qui est accepté et mangé de fort bon appétit. Le Bouddha appelle toutes les bénédictions sur la tête de ces hommes compatissants ; lui, qui ne tient guère aux richesses, il leur souhaite toutes les prospérités. Ce n’est pas sans émotion qu’il voit partir ses nouveaux