Page:Mary Summer - Histoire du Bouddha Sakya-Mouni, 1874.djvu/76

Cette page a été validée par deux contributeurs.

sophe appelé Roudraka qui comptait sept cents disciples. Sâkya-Mouni essaya de s’instruire à cette école ; mais, pas plus qu’Arâta-Kalama, Roudraka ne pouvait conduire à l’Intelligence suprême ; il se borna à installer Siddhârtha dans une maison d’instituteur et à lui donner des élèves. Cinq disciples, touchés par la parole persuasive du jeune maître, le suivirent lorsqu’il abandonna Roudraka[1]. Alors commence, pour Sâkya-Mouni et ses élèves, une vie nomade qui n’est pas sans agrément. Partout on les accueille avec joie. Sur le mont Gaya ils assistent à un banquet donné pour célébrer une fête de famille ; le sage y fait bonne figure, et ne dédaigne pas de se mêler aux réjouissances. L’aménité et l’indulgence sont l’essence de son caractère. Pourquoi repousser les distractions innocentes ? Il se délasse volontiers l’esprit par la contemplation de la nature. Arrivé au village d’Ourouvilva, sur les bords de la Nairanjana, devant ces eaux limpides et ces frais ombrages, le voilà en admiration comme

  1. Les quatre premiers étaient les fils des Brahmanes qui avaient été consultés à l’occasion de la naissance du Bouddha, et le cinquième, Kaundinya, était le plus jeune de ces huit Brahmanes. V. l’Index.