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pilavastou par la porte du Midi ; il vit un malheureux couché dans la poussière, brûlé par la fièvre, respirant à peine, le corps livide, amaigri et souillé par la plus dégoûtante malpropreté. « Seigneur, fit le cocher, voyant la répugnance et l’effroi se peindre sur le visage de son maître, celui-ci est atteint d’un mal terrible ; ses amis l’ont abandonné, et il attend la mort. »

Ce jour-là aussi, le prince interrompit la promenade commencée, et s’en fut méditer sur le nouvel enseignement qu’il avait reçu.

Une impression plus vive encore lui était réservée. Au bout de quelque temps, il retournait au jardin de plaisance, lorsque le char croisa sur sa route un mort qu’on portait dans une bière. « Pourquoi cet homme reste-t-il ainsi immobile, tandis qu’autour de lui une foule de gens s’arrachent les cheveux et se frappent la poitrine ? » telle fut la question qui vint immédiatement aux lèvres de Siddhârtha.

« Seigneur, cet homme est mort ; il ne verra plus sa demeure, ses parents, ses amis, et il est allé dans un autre monde, où ses richesses ne lui serviront de rien. »

Qu’on ne s’étonne pas de trouver ce lan-