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en Allemagne, en Russie et en Danemark, la France n’est pas restée en arrière. En nommant ici Abel Rémusat, Eugène Burnouf, Stanislas Julien, Barthélemy Saint-Hilaire, P. Bigandet[1], etc., notre pays peut réclamer la meilleure part des travaux qui ont eu pour objet Sâkya-Mouni et sa doctrine.

Remarquons, en même temps, que, dès la fin du xviie siècle, deux voyageurs français appelaient l’attention sur la religion du Bouddha[2], et qu’au xviiie, quand l’Europe ne pensait guère au Bouddhisme, de Guignes publiait, en 1759 et 1773,

  1. Auteur de « The life of Gaudama, the Budha of the Burmese. » Mgr Bigandet est évêque de Birmanie pour les Missions étrangères de France. Il est français, et, si son livre est écrit dans une autre langue que celle de son pays, c’est que le premier travail d’où est sorti ce livre, a été d’abord inséré dans un recueil anglais : « The Journal of the Indian Archipelago » » Quand Mgr Bigandet a publié la seconde édition de la vie de Gaudama, qu’il n’avait pas le loisir de traduire en français, il a continué à se servir de l’anglais qu’il parle et écrit comme sa propre langue. Nous le regrettons d’autant plus, que l’histoire qu’il a écrite du Bouddha est la plus complète qui ait été publiée jusqu’à présent.
  2. Nicolas Gervaise, dans son Histoire naturelle et politique du royaume de Siam, in-4o. Paris, 1688. — De La Loubère, Du Royaume de Siam, 2 vol. in-12. Paris, 1691.