Page:Mary Summer - Histoire du Bouddha Sakya-Mouni, 1874.djvu/53

Cette page a été validée par deux contributeurs.

montra dès son enfance un calligraphe distingué ; il n’est pas moins habile en arithmétique. Le voici qui se lance dans des calculs qui confondent la raison humaine, et le grand mathématicien Ardjouna s’avoue vaincu. Quant aux luttes corporelles, il n’a qu’à toucher ses adversaires d’une main pour les étendre sur le sol. Il brise toutes les armes qu’on lui présente. On va chercher le fameux arc de son grand-père Sinhahanou : aucun des jeunes gens ne peut parvenir à le soulever ; mais lui le tend d’un seul doigt, et sa flèche, lancée d’une main sûre, traverse sept tambours de fer, pour venir frapper l’image d’un sanglier qui sert de but[1].

Le fils du roi est proclamé vainqueur dans tous les arts, et désormais rien ne s’oppose à son union avec la belle Gôpâ.

Il est enfin marié, le sage qui fuyait la société des femmes. Prit-il à cœur les devoirs de son nouvel état ? Nous devons le croire, d’après la suite de cette histoire ; mais les livres indiens, si pro-

  1. À l’endroit où cette flèche était tombée, il se forma un puits qui, aujourd’hui encore, a nom Sârakoupa (puits de la flèche.)