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venable de consulter mon fils ; le jeune homme est très-difficile, et choisira lui-même la femme qui lui convient. Les femmes n’ont guère de qualités ; mais enfin on cherchera pour le mieux. » On voit que cet excellent Souddhôdana n’avait pas une grande considération pour le sexe féminin. Les Indiens rougiraient de maltraiter une femme ; mais, s’ils ne la tiennent pas en esclavage, comme les autres peuples de l’Orient, ils la gardent toute sa vie en tutelle, jugeant, à tort ou à raison, qu’elle n’est jamais capable de se conduire seule.

Le Bôdhisattva n’était guère porté vers les plaisirs des sens ; lui-même avouait ne pas se plaire au milieu d’une troupe de femmes. Il adopta sans enthousiasme le projet paternel, ne voyant dans le mariage qu’une exigence sociale, une loi commune à laquelle il fallait obéir. C’est dans la solitude des bois qu’il alla méditer sur ce grave engagement. Au bout de quelques jours, il revint à Kapilavastou avec une liste des qualités que devait posséder sa jeune épouse.

« Qu’elle soit belle mais sans orgueil de sa beauté ; que, même en songe, elle n’ait jamais de désir pour un autre homme que son mari ; qu’elle lui soit soumise