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liques furent recueillies dans des urnes d’or, et exposées, au milieu d’un Tchâitya, à la vénération des fidèles.

La nouvelle des funérailles de Sâkya n’avait pas tardé à se répandre. Plusieurs souverains réclamèrent une part du trésor que les Mallas s’étaient approprié tout entier. « Bhagavat était notre ami, répondirent les princes ; il est mort aux environs de notre ville, il a été brûlé à Koucinagara ; ses cendres nous appartiennent, et nous les garderons ! »

Des menaces de guerre accueillirent cette déclaration. Trop fervents, les Bouddhistes voulaient se déchirer au nom de celui qui, toute sa vie, avait prêché la paix. Mahâ-Kâcyapa et Ananda représentèrent aux antagonistes le mauvais effet de cette conduite ; les Mallas se radoucirent, et l’on partagea les reliques en huit parts égales.

La famille royale de Kapila et Adjâtasatrou furent parmi les privilégiés.

Le souverain de Râdjagriha monta sur son éléphant, pour aller lui-même chercher la part qui lui était échue ; mais, au seul souvenir du bienheureux, il tomba évanoui, et l’on dut le ramener dans son palais. Le nouveau converti était bien changé ; et, depuis qu’il avait laissé son