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narque universel. Malgré son mépris des vanités humaines, le maître attachait de l’importance à ces formalités dernières, et lui-même en avait réglé les moindres détails. Selon ses volontés, le corps fut lavé plusieurs fois avec une eau parfumée, puis enveloppé de coton, roulé ensuite dans cinq cents pièces de toile, et placé au milieu d’un coffre de fer plein d’huile végétale.

Pendant sept jours, les plus grands personnages vinrent faire des offrandes et des libations autour du cercueil.

Les femmes et les filles des Mallas avaient élevé un dais à l’endroit où le corps était exposé ; elles voulaient porter ce précieux fardeau jusqu’à la ville de Koucinagara. Quand le cortége fut prêt à se mettre en marche, il leur fut impossible de soulever le cercueil. Anirouddha donna l’explication de ce mystère : la volonté des dieux était que les femmes laissassent aux princes Mallas et à leurs fils le soin d’accomplir ce pieux devoir. Sâkya-Mouni se méfiait-il encore des femmes, même après sa mort ?

Au centre de la ville de Koucinagara s’élevait une pyramide de sandal et d’autres bois odoriférants. Les princes Mallas déposèrent le corps sur ce bûcher, auquel