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dresses mystiques, où la tête et les sens deviennent involontairement les complices du cœur, et que le climat de l’Inde rend plus perfides encore. Le Bouddha était le guide, la boussole du religieux ; qui le défendra maintenant ? quelle conduite devra-t-il tenir à l’égard des femmes ?

« Ananda, dit le maître, que les religieux restent dans l’intérieur du monastère, avec la porte close ; les femmes pourront venir rôder aux alentours, et il n’y aura pour eux aucun danger. Les mauvais désirs venant avec la vue, le sage doit éviter d’arrêter ses regards sur une femme. — Oh ! maître, vous l’avez bien dit ! le mieux est de ne jamais regarder les femmes ; mais, quand nous serons obligés de recevoir notre nourriture de leurs mains ? — Vous garderez le silence. Vous seriez plus en sûreté avec une épée tranchante, suspendue sur votre tête, que causant familièrement avec une femme. — Mais, si nous nous taisons toujours, elles nous croiront muets, sourds, imbéciles. — Qu’importe, Ananda ! Voulez-vous un moyen de rassurer votre conscience ? Considérez comme vos mères celles qui sont plus âgées que vous, comme vos sœurs celles qui se rapprochent de votre âge, et comme vos filles celles qui sont plus jeu-