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IV.

VIEILLESSE, MALADIE ET MORT DU BOUDDHA.


Sâkya-Mouni n’avait ménagé ni ses peines ni ses forces, et l’on peut dire qu’il s’était offert chaque jour en holocauste sur l’autel de la loi. À soixante-dix-neuf ans, les défaillances de la vieillesse atteignirent celui qui, d’un seul mot, opérait des miracles. Les dieux eussent volontiers exempté leur favori des infirmités de l’âge et des angoisses de la mort. Une radieuse apothéose pouvait l’emporter dans toute sa force vers les régions du Nirvâna ; mais une haute moralité exigeait que le Bouddha souffrît tout ce que devaient souffrir les hommes.

Il y avait encore une autre raison : le sage entretenait souvent ses auditeurs des Bouddhas qui l’avaient précédé sur la terre. Ces périodes lointaines s’effaçaient dans les brumes du passé, et l’existence de