Page:Mary Summer - Histoire du Bouddha Sakya-Mouni, 1874.djvu/172

Cette page a été validée par deux contributeurs.

couvert de sueur, Dêvadatta s’était arrêté un instant sous les manguiers qui entouraient le lac du monastère. Il voulait raffermir sa main tremblante pour mieux diriger le fer sur la poitrine du sage. Quand l’impie se remit en route, la terre s’ouvrit sous ses pieds, et il disparut lentement, dans un tourbillon de flammes, jusqu’au fond de l’enfer Avitchi. Les assistants terrifiés l’entendirent, au milieu de son agonie, confesser sa faute et proclamer la gloire du Bouddha.

La punition terrible de ce grand criminel durera un ou deux kalpas, ce qui est déjà raisonnable ; mais, en faveur de son repentir, Dêvadatta obtiendra sa délivrance et renaîtra un jour dans de meilleures conditions.

Détournons nos regards de tant de crimes et de catastrophes ; nous allons assister, dans le chapitre suivant, au plus beau spectacle qu’il soit donné à l’homme de contempler : la mort du sage.