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nine[1] se range autour des éléphants qui portent la litière du roi, et le cortége s’achemine vers la forêt des Bambous. On passe au pied des rochers qui bordent le jardin de Djivaka ; aussitôt les chants s’arrêtent. Le roi n’a-t-il pas commis une imprudence, en allant ainsi au-devant d’un ennemi ? Il juge les autres d’après lui-même et craint un piége ; une sueur froide coule sur son front ; les criminels sont lâches !

L’aspect du Bouddha, qu’entourent douze cent cinquante religieux, rassure Adjâtasatrou ; il adresse au maître des questions auxquelles celui-ci répond avec douceur. À peine échappé à la mort, que prépara pour lui le complice de Dêvadatta, Sâkya oublie le mal pour faire le bien.

Cette loi, qui apprend à pardonner, le roi l’adoptera, et lavera ses fautes dans la pénitence.

Il se jette à genoux ; devant cette nombreuse assemblée, il confesse, à haute voix, ses crimes. Puis il se relève, et retourne au palais, soulagé par la bénédic-

  1. Les amazones qui veillaient auprès des anciens monarques d’Orient et qu’on retrouve encore à Siam.

    V. l’Index au mot Amazone.