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INTRODUCTION.





Dans l’Inde, le berceau des Mille et une Nuits, où tout parle à l’imagination, les croyances mêmes revêtent les formes les plus bizarres, et la cosmogonie est moins simple qu’en Occident. Selon les Bouddhistes et les Brahmanes, la matière est éternelle ; des milliers de monde se succèdent tour à tour ; au bout d’un certain laps de temps, appelé kalpa[1], la création est inévitablement détruite par l’eau, le feu ou le vent, pour reparaître bientôt comme le phénix qui renaît de ses cendres.

C’était avant l’ère où le Bouddha devait s’incarner parmi les hommes. La terre venait de subir une de ses révolutions périodiques, et présentait l’aspect d’un lac immense. Des êtres, nés dans la région supérieure des cieux, peuplaient les airs. Leurs corps étaient légers, sans défaut, et ne procédaient que de

  1. V. l’Index alphabétique à la fin du volume.